Je suis PRO choix

“N’aies pas de relations sexuelles si tu ne veux pas tomber enceinte.” As-tu déjà entendu cette phrase? Je ne suis pas surprise…

Le débat sur l'avortement est une controverse omniprésente concernant les droits et les croyances moraux, juridiques et religieux qui a longtemps divisé les gens à travers le monde. En tant que personne qui valorise énormément ses droits en tant que femme, mais qui valorise également toutes les vies, jeunes et agées, j'ai longuement réfléchi à ce débat et j’aimerais partager ma position avec vous aujourd'hui. Il se peut que je reçoive des réactions négatives pour avoir dit ma vérité, mais je crois qu'il est important de se tenir aux côtés de ceux et celles qui ont besoin et qui méritent d'être supporté(e)s et rassuré(e)s. Tant de personnes sont promptes à étiqueter les femmes comme des tueuses de bébés, mais pas assez se rassemblent pour raconter leurs histoires, se dire que ça va bien aller, qu'elles sont passées par là aussi et qu'elles ressentent parfois la même culpabilité.

Oui, chez Viita on discute de ce sujet parce que nous sommes plus qu'un simple produit. Croyez-le ou non, nos sous-vêtements représentent une déclaration politique. Ils symbolisent la lutte pour les droits des femmes, la lutte pour la santé des femmes, la lutte pour la vie privée, le choix libre et l'égalité.

Je veux commencer par dire que je suis fièrement PRO avortement, c’est-à-dire que je suis PRO choix.

Il est important de noter que rendre l'avortement légal ne signifie pas qu'une femme est FORCÉE d'avorter une fois enceinte. Cela nous donne simplement la possibilité d’avoir un avortement si nous le jugeons nécessaire et/ou préférable. Criminaliser l'avortement par contre, INTERDIT aux femmes le CHOIX et le CONTRÔLE sur leur propre corps.

La vérité est qu’empêcher aux filles et aux femmes d'accéder aux services d'avortement ne signifie pas qu'elles n'en ont pas besoin. La loi ne devrait pas contrôler si vous êtes prêt(e) à avoir un enfant.

Nous devrions avoir confiance que les femmes savent si elles peuvent ou non mettre un bébé au monde, qu’elles savent si elles peuvent ou non fournir à leur enfant suffisamment d'amour et de soins. Interdire l'avortement supprime cette confiance et impose une autorité et un contrôle externes sur le corps d'une personne.

Ce que je trouve vraiment décourageant et honteux, c'est le manque de ressources pour éviter les grossesses non désirées et prendre soin des enfants. Avant de décider si l'avortement devrait être légal ou non, nous devrions nous concentrer sur les systèmes que nous avons mis en place pour prendre soin des enfants dans le système de placement familial. Nous devrions nous concentrer sur notre accès à l'assurance maladie, à la contraception, aux services de conseils et à l'éducation sexuelle. Une réforme de nos systèmes d'accueil et de soins de santé est nécessaire.

Bien que je pense que les personnes pro-vie ont des arguments valables et je comprends leur position parfois, je préfère valoriser la vie et les droits d'une femme plutôt qu'un fœtus. Encore une fois, en légalisant l'avortement, nous ne FORÇONS PAS l'avortement. Nous offrons simplement aux femmes le CHOIX de faire recours à cette décision. Rendre un avortement illégal interdit à une femme de se faire avorter, quels que soient ses moyens et ses conditions de vie et peu importe COMMENT elle est tombée enceinte.

La réalité est que, même si vous avez la chance de vivre dans un pays comme le Canada où la mère a été choisie comme première priorité et où les ressources sont facilement disponibles, vous n'êtes pas assuré d'être à l'abri de la culpabilité, de la controverse et de la honte qui vous est visée par un système qui valorise les institutions plus que les individus, un fœtus pas encore viable hors de l'utérus plus qu'une femme. C'est pourquoi nous devons encourager et nous soutenir mutuellement dans cette bataille politique.